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La Coordination nationale pour le changement et la démocratie en Algérie

12 février 2011

Collectif d’Algériens de soutien à la lutte en

Collectif d’Algériens de soutien à la lutte en Algérie pour le changement et la démocratie

Marche nationale pacifique appelée à Alger par la « Coordination nationale pour le changement et la démocratie » le 12 février à Alger.

Rassemblement de soutien le même jour, samedi 12 février 2011 à 14 heures place de la République à Paris

Nous, citoyennes, citoyens, associations, avons créé en France un Collectif d’Algériens en soutien à la lutte en Algérie pour le changement et la démocratie.

Notre Collectif exprime son soutien à la marche nationale pacifique à laquelle a appelé la « Coordination nationale pour le changement et la démocratie » qui s’est constituée à Alger le 21 janvier 2011. Cette marche nationale pacifique doit avoir lieu le 12 février à Alger. Nous faisons nôtres ses mots d’ordre :

le changement et la démocratie
la levée immédiate de l’état d’urgence
la libération des détenus des émeutes
l’ouverture des champs politique et médiatique
le travail et la justice sociale
une Algérie démocratique et sociale

Nous appelons à un rassemblement de soutien, le même jour

samedi 12 février 2011, à 14 heures place de la République, à Paris

Pour vous joindre à cet appel : soutien.algerie@mailfr.com

Premiers signataires

Associations et groupements
Algérie pacifique, Association pour l’égalité devant la loi (APEL), Collectif des familles de disparu(e)s en Algérie (CFDA), Initiatives de femmes pour la citoyenneté et les droits universels (WICUR), Mouvement pour les droits et libertés, Numidie, Pluri-elles Algérie...

Membres individuels du Collectif et leurs amis
Zahra Agsous, Sanhadja Akrouf, Tewfik Allal, Nadia Ammour, Samia Ammour, Samir Arjoum, Leïla Babès, Mansour Belgi, Fatima Bellili, Leïla Benallègue, Nedjma Benaziza, Ali Bendris, Mohamed Benrabah, Ali Bensaad, Linda Boughrara, Mouloud Boumghar, Omar Bouraba, Lousa Chennoub, Fanny Colonna, Ziyad Demouche, Lalia Ducos, Nabile Farès, Fatiha Ferchouche, Mohammed Gaya, Gyps, Rabah Hahad, Mohammed Harbi, Sabrina Hessas, Nadia Kaci, A. Kasmi, Fahima Laïdoudi, Feriel Lalami, Mehdi Lalloui, Djaffar Lesbet, Samia Messaoudi, Djedjiga Metahri, Nadir Moknèche, Khadidja Naga, Abdenour Ouyahia, Saïda Rahal-Sidhoum, Nourredine Saadi, Nadia Sbihi, Slim, Wassyla Tamzali, Omar Tibourtine, Karim Tinsalhi, Nesroullah Yous, Samir Zouaou

Sont solidaires de cet appel, les organisations suivantes
Association des Marocains en France (AMF) Association des travailleurs maghrébins en France (ATMF), Association des Tunisiens en France (ATF), ATF-Paris, Association marocaine des droits de l’homme (AMDH-Paris), ASDHOM, Comité indépendant contre la répression des citoyens iraniens (CICRCI), Comité pour le respect des libertés et des droits de l’homme en Tunisie (CRLDHT), Congrès mondial amazigh (CMA), Ettajdid, Fédération pour une alternative sociale et écologique (FASE), Fédération des Tunisiens citoyens des deux rives (FTCR), Forum Femmes Méditerranée, Ligue de défense des droits de l’homme en Iran (LDDHI), Association du Manifeste des libertés (AML), Parti communiste de France (PCF), SOS Sexisme

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11 février 2011

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11 février 2011

LES PRINCIPAUX ACTEURS DE LA CNCD APPELLENT À LA

LES PRINCIPAUX ACTEURS DE LA CNCD APPELLENT À LA MOBILISATION

LA DYNAMIQUE DU 12 FÉVRIER EST LANCÉE

Par : Nabila Afroun
Lu : (7522 fois)

Les représentants de la Coordination nationale pour le changement et la démocratie, qui ont observé hier leur premier sit-in à Hydra, ont exprimé leur solidarité avec le peuple égyptien et également réitéré leur appel à la marche pacifique de samedi.

Les représentants de la Coordination nationale pour le changement et la démocratie (CNCD) ont effectué, hier, leur première sortie sur le terrain et ont lancé, du coup, la dynamique du 12 février. En guise d’action inaugurale avant la manifestation de samedi prochain, ils ont décidé de se rassembler devant l’ambassade d’Égypte, à Hydra, afin d’exprimer leur solidarité avec le peuple égyptien et soutenir les mouvements de révolte dans les pays arabes.
Venus par petits groupes, les manifestants se sont vu empêchés d’accéder à la rue Abdelkader-Gadouche, Hydra, où se situe le siège de la représentation diplomatique égyptienne en Algérie. Un important dispositif sécuritaire les attendait sur les lieux. Les éléments de la Sûreté nationale ont carrément fermé l’accès de la rue aux véhicules et même procédé à la vérification systématique des papiers d’identité des piétons. Certains manifestants, qui ont pu atteindre ladite rue, où se situe également l’ambassade de France, ont été vite escortés vers les rues adjacentes afin de les disperser. Toutes les voies menant vers l’ambassade d’Égypte ont été bouclées par les éléments de la police. Vers 14h, des dizaines de manifestants ont pu tenir leur sit-in du côté du pont d’Hydra, pas loin du carrefour. Sur place, des banderoles dénonçant le régime de Moubarak sont déployées. “Dégage Moubarak, le peuple égyptien a le droit de choisir son avenir”, pouvait-on lire sur l’une des banderoles. Les manifestants ont, également, scandé des slogans hostiles au régime de Moubarak, l’accusant de “dictateur” et d’“assassin”, ils criaient aussi : “Partez Moubarak, le peuple égyptien en a marre de vous”, “votre peuple vous déteste”. C’était peut-être l’un des objectifs recherchés, cette action n’a pas manqué d’attirer l’attention des passants et même des automobilistes qui ont exprimé leur solidarité avec des coups de klaxon. “Les pouvoirs publics, qui ne veulent pas s’exprimer sur les évènements en cours dans les pays arabes, devraient laisser le peuple parler librement et manifester sa solidarité avec les mouvements de révolte en Tunisie et en Égypte”, nous dira un représentant de la coordination qui explique que “cette action n’est qu’un test pour la coordination”. Les manifestants ont vite enchaîné avec leur slogan fétiche : “Algérie libre et démocratique”, avant de lancer : “Nous voulons manifester pacifiquement et nous exprimer librement.” Des tracts appelant la population à rejoindre la manifestation pacifique de samedi ont été distribués aux passants. Une heure après, les représentants de la CNCD se sont dispersés dans le calme.

245 avocats et une
centaine d’associations rejoignent la CNCD
Réunie mardi dernier à la Maison des syndicats, à Dar El-Beïda (Alger), en commission technique, la Coordination nationale pour le changement et la démocratie (CNCD) a réaffirmé sa détermination au maintien de la marche pacifique du 12 février. La coordination se dit “plus que jamais décidée à manifester à Alger, d’autant plus qu’aucune explication juridique ou encore un texte de loi n’aura été avancé par le gouvernement pour justifier le refus de la wilaya de délivrer une autorisation à l’organisation de la manifestation. Cette détermination n’est certainement pas étrangère à l’implication massive de la société civile dans le mouvement que la coordination a enclenché”. À moins de quarante-huit heures de sa première action d’envergure — la marche de samedi —, la coordination continue d’enregistrer des soutiens de poids et une adhésion de plus en plus large de la société civile. Une centaine d’associations à caractère culturel ou scientifique, autant de collectifs socioprofessionnels et de comités locaux regroupant des femmes, des jeunes, des étudiants et autres, ont appelé leurs adhérents à participer massivement à cette manifestation. Au même moment, et alors que certains commençaient à désespérer de voir les robes noires s’impliquer de manière plus visible dans le mouvement, 245 avocats ont adopté l’appel de la CNCD et affirment, selon un document listant les noms des avocats, leur disponibilité à prendre part à la marche pacifique, donnant, du coup, une autre dimension à l’action envisagée. Constituée notamment de la Ligue algérienne de défense des droits de l’Homme (LADDH), de partis politiques de diverses tendances, de syndicats autonomes représentant différents secteurs d’activité, ainsi que de divers autres groupements tels que les étudiants, les internautes, les femmes, les chômeurs,… la CNCD continue donc de ratisser large au sein de la société civile. Elle le doit, certes, à “une société qui ne demandait qu’un cadre de mobilisation pour exprimer ses attentes”, mais aussi au “caractère consensuel des revendications brandies par le mouvement”, selon un animateur de la coordination.

10 février 2011

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10 février 2011

En Algérie, les colères bâillonnées se

En Algérie, les colères bâillonnées se libèrent


L’opposition maintient l’appel à une grande marche demain, en dépit de son interdiction

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Ben Aknoun, le quartier universitaire, porte d’entrée ouest d’Alger, est en ébullition. Des dizaines de fourgons de CRS stationnent. Deux mille étudiants font un siège bruyant du ministère de l’enseignement supérieur. La marche du 12 février pour le changement démocratique, interdite par le pouvoir, est dans trois jours.

« Nous, c’est tous les jours le 12 ! hurle Samir, un étudiant en agronomie. Nous voulons l’abrogation du décret de la honte ! », qui a posé des « conditions inacceptables » pour l’accès des diplômés des grandes écoles à l’enseignement supérieur et à la recherche.

Revendication apolitique ? Un drapeau tunisien dans la mêlée tonitruante rappelle le contexte. Alger est à cran. À deux pas de là, l’hôpital de Ben Aknoun a droit à son quota de fourgons bleus : grève nationale des paramédicaux.

Les infirmiers attendent un statut depuis trois ans. Un ancien ministre, Abdelaziz Rahabi, a affirmé dans une tribune de presse que les autorités « ne traitent qu’avec ceux qui développent des capacités de nuisance ». La détermination des paramédicaux est d’autant plus forte que les 180 000 fonctionnaires de la police, honnis de la population, ont, eux, bénéficié d’une augmentation de salaire de 50 %.

Un gouvernement riche et autiste

Le désespoir de trop nombreux Algériens a pris de court un gouvernement riche et autiste. Le 3 février dernier, un conseil des ministres « historique » a tenté de désamorcer la bombe en multipliant les mesures d’ouverture : promesse de levée de l’état d’urgence en vigueur depuis 1992, accès de l’opposition légale à la télévision et à la radio, aide au logement pour les jeunes, créations d’emplois, assouplissement de la bureaucratie administrative…

Le climat ne s’est pas détendu pour autant. Des bureaux de l’agence pour l’emploi ont été pris d’assaut dans la semaine par des centaines de jeunes. Mais aucun dispositif précis n’était prêt. Le taux de chômage officiel de 10 % est contes té et celui des moins de 30 ans est reconnu supérieur à 25 %.

Dimanche 6 février, un rassemblement de chômeurs diplômés a tourné au drame devant le ministre du travail : un éboueur licencié s’est immolé par le feu et a été sauvé in extremis de la mort par les manifestants. Les scènes d’immolation ont envahi l’espace public. Plus de 30 tentatives depuis le 17 décembre, date de « l’acte fondateur » de Mohamed Bouazizi, à Sidi Bouzid, dans la voisine Tunisie. Quatre sont morts.

« Toutes les frustrations sont en train de se liguer, explique Merouane Oualache, militant des droits de l’homme et signataire d’un appel de réseaux intellectuels « Ensemble, pour un changement démocratique ». Même les parents de Harraga (lire ci-contre), qui sont repris en mer par les garde-côtes, protestent devant les tribunaux pour faire libérer les leurs. »

« Les colères bâillonnées »

Les Algériens ne veulent plus mettre en sourdine la moindre revendication. La Coordination nationale pour le changement démocratique (CNCD), qui appelle à la marche samedi 12 février, surfe sur « les colères bâillonnées » : syndicats de corporation attendant leurs agréments, Ligue des droits de l’homme interdite d’activité, réseau d’associations de jeunes « hors système », association de familles de disparus, collectif des clients spoliés par leur banque, députés indépendants mis au ban de l’Assemblée, anciens ministres passés à l’opposition…

La CNCD « doit tourner la page des divisions passées pour se concentrer sur le départ pacifique de ce régime », a résumé Me Ali Yahia Abdenour, patriarche du combat pour les droits de l’homme et principale caution morale de l’initiative. Le pari n’est pas encore gagné.

Le FFS de Hocine Ait Ahmed, qui a quitté la CNCD, réclame implicitement un débat sur les responsabilités dans la guerre civile algérienne, avant d’envisager de militer pour la démocratie avec d’« anciens soutiens de la junte militaire ».

Une chose est sûre : le vent de fronde pourrait s’amplifier si le colossal dispositif sécuritaire – 30 000 policiers sont prévus à Alger samedi – dérapait dans la répression, rarement non sanglante en Algérie.

Amine KADI,  à Alger
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9 février 2011

LES PRINCIPAUX ACTEURS DE LA CNCD APPELLENT À LA

LES PRINCIPAUX ACTEURS DE LA CNCD APPELLENT À LA MOBILISATION

LA DYNAMIQUE DU 12 FÉVRIER EST LANCÉE

Par : Nabila Afroun
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Les représentants de la Coordination nationale pour le changement et la démocratie, qui ont observé hier leur premier sit-in à Hydra, ont exprimé leur solidarité avec le peuple égyptien et également réitéré leur appel à la marche pacifique de samedi.

Les représentants de la Coordination nationale pour le changement et la démocratie (CNCD) ont effectué, hier, leur première sortie sur le terrain et ont lancé, du coup, la dynamique du 12 février. En guise d’action inaugurale avant la manifestation de samedi prochain, ils ont décidé de se rassembler devant l’ambassade d’Égypte, à Hydra, afin d’exprimer leur solidarité avec le peuple égyptien et soutenir les mouvements de révolte dans les pays arabes.
Venus par petits groupes, les manifestants se sont vu empêchés d’accéder à la rue Abdelkader-Gadouche, Hydra, où se situe le siège de la représentation diplomatique égyptienne en Algérie. Un important dispositif sécuritaire les attendait sur les lieux. Les éléments de la Sûreté nationale ont carrément fermé l’accès de la rue aux véhicules et même procédé à la vérification systématique des papiers d’identité des piétons. Certains manifestants, qui ont pu atteindre ladite rue, où se situe également l’ambassade de France, ont été vite escortés vers les rues adjacentes afin de les disperser. Toutes les voies menant vers l’ambassade d’Égypte ont été bouclées par les éléments de la police. Vers 14h, des dizaines de manifestants ont pu tenir leur sit-in du côté du pont d’Hydra, pas loin du carrefour. Sur place, des banderoles dénonçant le régime de Moubarak sont déployées. “Dégage Moubarak, le peuple égyptien a le droit de choisir son avenir”, pouvait-on lire sur l’une des banderoles. Les manifestants ont, également, scandé des slogans hostiles au régime de Moubarak, l’accusant de “dictateur” et d’“assassin”, ils criaient aussi : “Partez Moubarak, le peuple égyptien en a marre de vous”, “votre peuple vous déteste”. C’était peut-être l’un des objectifs recherchés, cette action n’a pas manqué d’attirer l’attention des passants et même des automobilistes qui ont exprimé leur solidarité avec des coups de klaxon. “Les pouvoirs publics, qui ne veulent pas s’exprimer sur les évènements en cours dans les pays arabes, devraient laisser le peuple parler librement et manifester sa solidarité avec les mouvements de révolte en Tunisie et en Égypte”, nous dira un représentant de la coordination qui explique que “cette action n’est qu’un test pour la coordination”. Les manifestants ont vite enchaîné avec leur slogan fétiche : “Algérie libre et démocratique”, avant de lancer : “Nous voulons manifester pacifiquement et nous exprimer librement.” Des tracts appelant la population à rejoindre la manifestation pacifique de samedi ont été distribués aux passants. Une heure après, les représentants de la CNCD se sont dispersés dans le calme.

245 avocats et une
centaine d’associations rejoignent la CNCD
Réunie mardi dernier à la Maison des syndicats, à Dar El-Beïda (Alger), en commission technique, la Coordination nationale pour le changement et la démocratie (CNCD) a réaffirmé sa détermination au maintien de la marche pacifique du 12 février. La coordination se dit “plus que jamais décidée à manifester à Alger, d’autant plus qu’aucune explication juridique ou encore un texte de loi n’aura été avancé par le gouvernement pour justifier le refus de la wilaya de délivrer une autorisation à l’organisation de la manifestation. Cette détermination n’est certainement pas étrangère à l’implication massive de la société civile dans le mouvement que la coordination a enclenché”. À moins de quarante-huit heures de sa première action d’envergure — la marche de samedi —, la coordination continue d’enregistrer des soutiens de poids et une adhésion de plus en plus large de la société civile. Une centaine d’associations à caractère culturel ou scientifique, autant de collectifs socioprofessionnels et de comités locaux regroupant des femmes, des jeunes, des étudiants et autres, ont appelé leurs adhérents à participer massivement à cette manifestation. Au même moment, et alors que certains commençaient à désespérer de voir les robes noires s’impliquer de manière plus visible dans le mouvement, 245 avocats ont adopté l’appel de la CNCD et affirment, selon un document listant les noms des avocats, leur disponibilité à prendre part à la marche pacifique, donnant, du coup, une autre dimension à l’action envisagée. Constituée notamment de la Ligue algérienne de défense des droits de l’Homme (LADDH), de partis politiques de diverses tendances, de syndicats autonomes représentant différents secteurs d’activité, ainsi que de divers autres groupements tels que les étudiants, les internautes, les femmes, les chômeurs,… la CNCD continue donc de ratisser large au sein de la société civile. Elle le doit, certes, à “une société qui ne demandait qu’un cadre de mobilisation pour exprimer ses attentes”, mais aussi au “caractère consensuel des revendications brandies par le mouvement”, selon un animateur de la coordination.

8 février 2011

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8 février 2011

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8 février 2011

Appel à un rassemblement mercredi devant

Appel à un rassemblement mercredi devant l’ambassade d’Egypte

La CNCD se prépare pour la marche du 12 février

Malgré son interdiction officielle par la wilaya d’Alger, la marche du 12 février est maintenue, ont affirmé une nouvelle fois, ce mardi 8 février, les responsables de la Coordination nationale pour le changement et la démocratie (CNCD) à l’issue d’une réunion à Alger. La marche partira à 11 heures de la Place du 1er Mai avec comme destination la Place des Martyrs.

Lundi, dans un communiqué, la wilaya d’Alger avait indiqué que la marche n’était pas autorisée, invitant la CNCD à la remplacer par un rassemblement dans une salle de la capitale. Mais les initiateurs ont refusé cette proposition.

Outre les détails techniques abordés au cours de cette rencontre de préparation de la marche, les différents présents à la réunion de la CNCD ont insisté sur la nécessité de penser à l’après 12 février. Ils ont notamment décidé d’organiser une réunion d’évaluation juste après la manifestation.

La Coordination nationale pour le changement et la démocratie a également appelé à un rassemblement de soutien au peuple égyptien. Il aura lieu, mercredi 9 février à partir de 14 heures, devant le siège de l’ambassade d’Egypte à Alger. Il s’agit du premier rassemblement de solidarité avec le peuple égyptien depuis le début des manifestations anti-Moubarak il y a deux semaines.

8 février 2011

À trois jours de la marche populaire du 12 février

Plus droit dans ses bottes que jamais, le pouvoir algérien vient de réitérer l’interdiction de la marche prévue le 12 février à Alger à laquelle a appelé la Coordination Nationale pour le Changement Démocratique (CNCD), une structure née à la faveur du bouillonnement social et politique, et qui regroupe différents partis et syndicats autonomes.

Après le refus signifié une première fois par le ministre de l’Intérieur Daho Ould Kablia, c’était hier au tour de la wilaya d’Alger de réagir par le refus, usant des mêmes motifs que le gouvernement: “En application des textes réglementaires en vigueur, un refus a été notifié aux auteurs de cette demande”, a-t-elle précisé dans un communiqué rendu public.

La marche étendue à Oran

Et comme il fallait s’y attendre, les initiateurs de cette manifestation populaire, dont les revendications s’articulent autour de la levée de l’état d’urgence vieux de 19 ans, ainsi que le changement de gouvernance, ont non seulement maintenu la marche à Alger mais l’ont également étendue à Oran. Hier, la quasi-totalité des journaux algériens ont consacré leurs Unes et éditos à ce qui semble s’acheminer vers un affrontement entre matraques répressives et banderoles revendicatives.

“On s'attendait à cette réponse, mais il n'est pas question de reculer, nous allons marcher samedi prochain et au pouvoir de prendre ses responsabilités”.

Mostefa Bouchachi, président de la Ligue algérienne de défense des droits de l'Homme.

Le quotidien algérien El Watan a publié hier un reportage dont le titre suffit à lui seul à décrire l’ambiance qui règne à Alger: “Le pouvoir se prépare à réprimer”.

Le même son de cloche s’est fait entendre à Oran, deuxième ville du pays, où la CNCD a tenu une conférence de presse où il a été précisé: “Quelles que soient les entraves, nous comptons pacifiquement mener à bien le rassemblement du 12 février, à Oran, à partir de la place du 1er-Novembre”, a rapporté hier le quotidien Liberté qui rappelle le martyr du jeune tunisien, Mohamed Bouazizi, immolé, et dont le nom était sur toutes les lèvres au cours de cette rencontre avec la presse.

Les Algériens de France s’en mêlent

Cette mobilisation qui ne donne jusqu’à l’heure aucun signe d’essoufflement depuis les émeutes début janvier, est l’une des initiatives prises ces derniers jours, à l’image de celle d’Ahmed Benbitour ancien Premier ministre, l’unique membre du gouvernement à avoir démissionné.

Dans un entretien paru hier dans Liberté, Ahmed Benbitour a déclaré que non seulement il adhère à cette démarche de la CNCD et que lui-même a mis sur pied ce qu’il a appelé l’Alliance Nationale pour le Changement qui regroupe également partis politiques et syndicats: “Il s’agit bien du lancement d’une alliance stratégique sans exclusion dans le respect des règles bien définies parmi lesquelles la non-utilisation de la religion à des fins politiques. Le plus important, donc, c’est de faire face à la catastrophe qui s’annonce si rien ne change”...

Sans commentaire!

De son côté, Le Soir d’Algérie a fait écho de la volonté des Algériens établis en France de se solidariser avec leurs compatriotes. La CNCD–Coordination France et la Coordination nationale pour le changement et la démocratie en Algérie-Coordination France ont appelé à un rassemblement à Paris, le 12 février 2011 à 15h00, place de la République, en même temps que les marches d’Alger et d’Oran. Rappelons que la communauté algérienne en France atteint près de 2 millions de personnes.

Ces appels à manifestations s'ajoutent aux pétitions qui commencent à circuler en Algérie où parmi les signataires figurent écrivains, artistes, hommes politiques et citoyens anonymes.

Si la volonté des Algériens de changer un régime politique vieux de 50 ans ne fait aucun doute, il reste à savoir si ce régime aura l'intelligence d'éviter le pire.

Samir Benmalek

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La Coordination nationale pour le changement et la démocratie en Algérie
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